Le Front des forces socialistes (FFS), charge le pouvoir et critique sévèrement sa démarche notamment en ce qui concerne la révision du code électoral.
Dans un communiqué rendu public dimanche, le FFS affirme que « la démocratie ne se résume pas à l’isoloir. Elle suppose un climat politique de libertés qui permette un choix libre et conscient ».
‘’ Quel crédit pouvons-nous accorder à un texte proposé à la discussion aux partis politiques dans un contexte marqué par des arrestations et des condamnations arbitraires pour délit d’opinion et par un verrouillage sans précédents des espaces politiques et médiatiques ?’’, s’interroge le plus vieux parti de l’opposition.
Il ajoute : ‘’ nous constatons avec regrets, et surtout inquiétude, que le calendrier électoral a été maintenu alors que le contexte actuel, national et régional, exige une approche politique à la hauteur des aspirations légitimes du peuple algérien’’.
Pour le FFS, maintenir, ‘’contre vents et marées’’, un agenda électoral alors que l’état du pays se détériore à tous les niveaux, c’est non seulement prendre le risque d’un nouvel échec mais c’est aggraver la défiance populaire et creuser encore un peu plus le fossé entre le peuple et ses dirigeants.
Il est temps de saisir le véritable sens d’une dissidence citoyenne qui ne se résume nullement à une simple parenthèse à refermer en enfermant quelques symboles honnis de ce régime, plaide la même source.
Le pouvoir est en guerre politique contre la société, estime le FFS. ‘’Plutôt que d’épuiser le pays en mobilisant les appareils sécuritaires dans une « guerre politique » contre la société, en usant de répression, de manipulation et de diversion, il est temps de reconnaître aux algériennes et algériens le droit fondamental à la participation politique en abrogeant l’ensemble du dispositif « liberticide »’’, note-t-il.
Abordant la situation sécuritaire, le Front des forces socialistes dira qu’aucune armée au monde ne peut durablement contenir de potentielles menaces et protéger l’intégrité territoriale si le pays ne dispose pas d’institutions politiques, légitimes et représentatives capables d’assurer la stabilité politique, la continuité des services de l’Etat et la mobilisation politique du peuple.
Enfin, le parti réitère son attachement à la construction d’un consensus politique autour d’une issue politique, globale et démocratique. Cet appel de raison s’adresse tout autant aux forces politiques et sociales qu’à ceux qui détiennent les leviers décisionnels.
Pour la réussite d’un tel dialogue le FFS juge indispensable de créer, au préalable, un climat de confiance et d’ouverture en direction de la société et de ses représentants politiques, syndicaux et associatifs.