L’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a appelé mercredi 17 mars 2021, les autorités algériennes à ouvrir une enquête après l’agression contre des journalistes lors de la dernière manifestation du Hirak, vendredi 12 mars passé.
« Cela fait cinq jours déjà que plusieurs journalistes ont été agressés alors qu’ils couvraient la manifestation hebdomadaire du vendredi du mouvement anti-régime du Hirak », a indiqué l’ONG dans un communiqué, tout en demandant « l’ouverture d’une enquête » sur ledit incident.
Selon RSF, le correspondant de la chaîne de télévision internationale France 24, Abdelkader Kamli, a été « pris pour cible alors qu’il couvrait la manifestation, par des manifestants qui lui reprochaient son manque d’impartialité ».
Il faut rappeler que, des militants et des journalistes d’autres médias nationaux, ont tenté d’intervenir pour le protéger. Le reporter en question a fini par être évacué. Et le groupe d’agresseurs s’est attaqué aux confrères et militants restés sur place, en l’occurrence celui de Tariq News, Mohamed Lamine Meghnine, qui a été agressé physiquement. Sur place plusieurs journalistes ont été victimes d’insultes, de menaces et autres tentatives d’agression physique.
Au lendemain de la manifestation, le ministre algérien de la Communication, Ammar Belhimer, avait lui menacé France 24 de « retrait définitif » d’accréditation en raison, selon lui, de son « parti pris flagrant » dans la couverture des manifestations du Hirak.
Il faut noter que les journalistes ont bénéficié d’une grande campagne de solidarité et de soutien de la part des algériens. Lors de la marche des étudiants hier mardi 16 mars 2021, un hommage et des actes de reconnaissance ont été rendus aux journalistes qui assurent la couverture du mouvement populaire.
Avec AFP
