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Said Sadi critique sévèrement la mouture de la Constitution

Radio M | 22/09/20 18:09

Said Sadi critique sévèrement la mouture de la Constitution

L’ex-président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M Said Sadi critique sévèrement la mouture finale du projet de Constitution adoptée par les deux chambres du parlement ce mois de septembre.

Dans une contribution publiée sur sa page facebook, Said Sadi qualifie les textes proposés au peuple algérien pour adoption de ‘’folklore constitutionnel’’ et de ‘’textes incohérents’’.

‘’On ne sait trop s’il faut rire, s’emporter ou rester de marbre devant  la dernière – pour l’instant – constitution. Le pays qui en a vu d’autres n’a pas encore connu de loi fondamentale aussi incohérente. L’hyperprésidentialisme est digne des folklores constitutionnels des républiques bananières’’, lit-on dans la contribution.

Pour Said Said, la confusion des pouvoirs constituent ‘’la trame et l’esprit d’un texte qui n’aura qu’une finalité : paralyser davantage une administration incapable de curer les caniveaux à chaque automne.  Quel courtisan a conseillé pareille mouture dans une phase politique marquée par un déficit chronique de légitimité du pouvoir’’ qui s’ajoute, d’après lui, à une situation sociale explosive.

Programmer le référendum le 1er novembre est une dérive aux yeux de l’ex-président du RCD. ‘’nul n’a le droit de s’adonner à l’autostop politique pour faire endosser au premier novembre cette mauvaise farce’’, a-t-il écrit.

Commentant le reste de l’actualité politique nationale, le candidat malheureux aux présidentielles d’avril 2004 et novembre 1995 fait un constat peu reluisant. ‘’ Les dernières décisions concrètes sont édifiantes en matière d’inconscience et d’aveuglement : les relances de recrutement de clientèles financées par l’argent public témoignent de l’incapacité et du refus du pouvoir de mettre son horloge politique à l’heure de l’Histoire’’, déplore-t-il avant de prédire la fin du pouvoir. ‘’ On ne peut que demeurer perplexe devant ce pouvoir qui scie la branche sur laquelle il est assis’’, estime-t-il.