Santé : les services d’urgences et la prise en charge des femmes enceintes considérés comme une priorité - Radio M

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Santé : les services d’urgences et la prise en charge des femmes enceintes considérés comme une priorité

Radio M | 19/01/20 11:01

Santé : les services d’urgences et la prise en charge des femmes enceintes considérés comme une priorité

Réuni, samedi 18 janvier 2020, le Conseil des ministres a étudié un plan de relance et de développement du secteur de la santé qui vise, selon un communiqué de la Présidence de la République, l’établissement de la carte sanitaire et du schéma d’organisation sanitaire.

Des actions sont prévues pour renforcer les capacités des structures de santé, améliorer l’approvisionnement en médicaments et consolider la formation médicale.

Le président de la République a ordonné l’adoption d’un plan d’urgence axé sur deux priorités : « la prise en charge dans les services d’urgence et la prise en charge des femmes enceintes ». Selon Abdelmadjid Tebboune, les Urgences et les services obstétriques dans les hôpitaux publics sont «le maillon faible » du système sanitaire algérien. Aussi, a-t-il appelé à réorganiser le secteur, à mettre en application des « mesures pratiques » en matière de formation de médecins urgentistes et de paramédicaux et à encourager les médecins des services d’urgences « à travers des incitations appropriées ».

Le chef de l’Etat a mis en garde contre « le refus d’admission » des femmes enceintes juste avant l’accouchement par n’importe quel service médical. Ces dernières années, plusieurs femmes enceintes ont perdu la vie en raison du refus d’admission dans des hôpitaux publics en raison de surcharge ou de mauvaise gestion.

Début décembre 2019, des images ont circulé sur les réseaux sociaux dévoilant la situation catastrophique au service gynécologie-obstétrique à l’hôpital Mentouri à Kouba (Alger) avec des malades couchées à même le sol. Des familles se sont plaintes également de la situation dramatique et de la mauvaise prise en charge au service gynécologie-obstétrique de l’hôpital Nefissa Hamoud (ex-Parnet), à Hussein Dey, à Alger.

Réflexion «sérieuse » sur le service civil

Abdelmadjid Tebboune a plaidé pour la prévention en concertation avec les associations de la société civile, dont certaines peuvent être d’utilité publique, et partant bénéficier des aides de l’Etat dans l’objectif « d’alléger les Urgences et encourager le recours aux polycliniques de proximité, outre la mise en place de mécanismes de consultation pour éviter les déplacements inutiles aux Urgences ».

Il appelé à engager « une réflexion sérieuse » sur la problématique du service civil. En 2018, les médecins résidents ont organisé plusieurs grèves pour exiger une réforme du service civil considéré comme contraignant et mal adapté. Le chef de l’Etat a exigé qu’une priorité soit accordée à la formation de médecins du Sud pour « pallier définitivement au manque de spécialistes dans cette région du pays ».

Le nouveau plan d’action prévoit des mesures incitatives pour les professionnels de santé au niveau des régions du Sud et des Hauts plateaux. Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’accélération de la réalisation d’un hôpital d’une capacité de 700 lits à Alger devant « alléger la pression sur les établissements hospitaliers en place ». Il a souligné l’impératif du dépistage précoce des maladies gériatriques, chroniques et des cancers

Création d’un observatoire des maladies tropicales à Tamanrasset

Abordant les actes de violence contre le personnel médical au sein des établissements hospitaliers publics, le chef de l’Etat a demandé la prise de mesures, notamment « la contractualisation avec des sociétés privées afin de garantir la sécurité des personnels et des infrastructures de santé ».

Par ailleurs, un programme spécial sera lancé pour lutter contre les MTH, la leishmaniose cutanée, l’envenimation scorpionique, le paludisme et le trachome dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux. Un observatoire des maladies tropicales sera créé à Tamanrasset.

Les capacités d’intervention des équipes médicales fixes et mobiles seront renforcées « dans le domaine de la détection précoce et de la riposte rapide aux phénomènes épidémiques » surtout dans les régions du Sud.