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Selon des ONG, 2020 est une année sombre en matière du respect des droits de l’homme en Algérie

Radio M | 03/01/21 16:01

Selon des ONG, 2020 est une année sombre en matière du respect des droits de l’homme en Algérie

Le gouvernement a réalisé en 2020 un bilan peu reluisant en matière du respect et de protection des droits de l’homme.

La politique suivie par le pouvoir tout au long de l’année dernière a fait objet de sévères critiques de la part des ONG locales et internationales spécialisées en défense des droits de l’homme. Elles ont exprimé à travers des rapports, des communiqués et des déclarations leurs profondes préoccupations quant à la conformité de la politique suivie par le gouvernement aux engagements internationaux pris par l’Algérie en matière du respect des droits humains.

Amnesty International, Humain Right Watch, FIDH, Euromed Rights, LADDH, SOS Disparus, Snapap et autres, elles ont toutes dénoncé ce qu’elles appellent les violations des droits de l’homme en Algérie.

Les critiques ne se limitent pas aux ONG. Les mécanismes des Nations-Unis chargés de la protection des droits de l’homme se sont également intéressés à l’Algérie. Des rapporteurs spéciaux des Nations-Unies chargés des questions des droits de l’homme ont saisi le gouvernement plus d’une fois en 2020, pour le rappeler de ses engagements internationaux. On peut citer dans ce cadre l’affaire Karim Tabbou qui a fait réagir les rapporteurs spéciaux de l’ONU qui ont demandé au gouvernement de s’expliquer sur son arrestation et les conditions de sa détention.

Le Groupe du travail de l’ONU sur la détention arbitraire examine de son côté cette affaire. Les mêmes instances ont qualifié d’arbitraire la détention de l’activiste M. Messaoud Leftiss, arrêté pour le port du drapeau amazigh. La détention et la condamnation du journaliste Khaled Drareni a suscité aussi la réaction des rapporteurs spéciaux de l’ONU.

Le parlement européen a de son côté voté le mois de novembre dernier, une résolution d’urgence condamnant les violations des droits de l’homme en Algérie. Il a appelé les autorités à honorer leurs engagements internationaux en matière du respect des droits humains.

C’est la première fois que l’Algérie est ciblée par autant de critiques de la part des spécialistes des droits de l’homme. Même durant la décennie noire, la politique du gouvernement n’a pas suscité ce nombre important de condamnations et de dénonciations.