Le militant politique et président du parti, UDS, en attente d’agrément, Karim Tabbou, ne croit pas à une élection ouverte.
Dans un post publié sur son compte Facebook, l’ancien premier secrétaire du FFS considère que pour la présidentielle de septembre prochain, les jeux sont déjà faits.
« Seuls les stupides continuent de croire à un jeu électoral compétitif », écrit-il. Selon lui, l’élection présidentielle en Algérie a toujours été « une farce qui se déroule à deux tours : d’abords, le vote des « grands électeurs », les vrais décideurs, puis vient celui du carnaval populaire ». « Et tout le reste n’est qu’affabulations politiciennes, ruse, mensonges et coups de bluff ! », soutient-il.
D’après lui, l’actuel chef de l’Etat, qui ne s’est pas encore prononcé s’il briguait un second mandat, mais que ses soutiens présentent comme leur candidat, n’a pas besoin de campagne électorale pour être reconduit à la tête de l’Etat. « L’actuel chef de l’Etat, plébiscité par le pouvoir réel, n’a plus besoin de faire une campagne électorale : Ses discours prononcés au siège de l’UGTA, à l’université à l’occasion de la journée de l’Etudiant et lors de son déplacement au ministère de la défense, sa visite d’Etat programmée en France et sa décision prise concernant l’anticipation de la date du scrutin sont des signes qui ne trompent pas », souligne-t-il.
« Ils présagent que le scrutin du 7 septembre ne sera qu’une énième mascarade qui s’ajoutera aux précédentes », ajoute-t-il en estimant que la récente rencontre entre Tebboune et les partis ne vise qu’à « imprimer dans l’imaginaire collectif le plébiscite du chef de l’Etat et que ces partis ne sont là que pour prêter allégeance et s’agenouiller devant le potentat en poste ! ».
Une des figures connues du Hirak, Karim Tabbou assure qu’il est déterminé à poursuivre le combat en faveur des libertés. « Nos convictions ne s’éroderont ni sous l’effet du temps, ni sous les menaces ; nous avons pris l’engagement sincère et déterminé à rester en phase avec nos engagements ainsi qu’avec le contrat moral qui nous lie à la population : poursuivre notre combat jusqu’au triomphe des libertés, du droit et de la démocratie », conclut le texte.
