Sur les traces de leurs aînés de 1957, des détenus d'opinion entament une grève de la faim - Radio M

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Sur les traces de leurs aînés de 1957, des détenus d’opinion entament une grève de la faim

La Rédaction | 28/01/22 18:01

Sur les traces de leurs aînés de 1957, des détenus d’opinion entament une grève de la faim

Une quarantaine de détenus d’opinon algériens à la prison de El Harrach rentrent dans une grève de la faim ouverte, ce vendredi 28 janvier 2022 ont fait savoir leurs avocats. Ils entament cette grève pour rejeter les lourdes accusations pour lesquelles ils sont poursuivies.

La majorité des détenus qui ont décidé de mener cette grève sont accusés de terrorisme ou ils sont poursuivi dans le cadre de l’article 87 bis qui stipule qu’il « est considéré comme acte terroriste ou sabotage, tout acte visant la sûreté de l’État, l’unité nationale et la stabilité et le fonctionnement normal des institutions par toute action ayant pour objet de : […] – œuvrer ou inciter, par quelque moyen que ce soit, à accéder au pouvoir ou à changer le système de gouvernance par des moyens non constitutionnels, – porter atteinte à l’intégrité du territoire national ou d’inciter à le faire, par quelque moyen que ce soit ». Un article considéré comme « une atteinte aux libertés individuelles et collectives » et « une criminalisation de l’action politique ».

Les 40 détenus à la prison d’El Harrach n’ont pas choisi aléatoirement le 28 janvier comme date de lancement de leur grève de la faim. Cette date coïncide avec la grève historique des 8 jours, du 28 janvier au 4 février 1957. Une étape charnière dans l’Histoire de la Révolution algérienne, qui a été une occasion pour mettre en relief la cohésion du peuple avec les dirigeants de la Révolution dans « un modèle pionnier de lutte pacifique ».

À noter que l’Algérie compte plus de 300 détenus d’opinion dans des affaires liées principalement à l’activisme dans le cadre de la révolution pacifique du 22 février 2019.