Au cours de son entretien avec la presse, diffusé, dans la soirée de ce 1er mars, à une heure de grande écoute par les télévisions nationale, le Président Tebboune est revenu sur l’amnistie présidentielles qu’il a accordé, à l’occasion du 2e anniversaire du Hirak et qui a abouti à la libération d’une soixantaine de détenus d’opinion. 

Le président a remis en question le statut de « détenus d’opinion » des personnes graciées, en estimant seuls quelques rares cas parmi elles, peuvent être considérées comme tel. « Il n’y a eu que deux ou trois détenus d’opinion en Algérie. Pour le reste, il s’agit d’individus qui ont choisi de défier et menacer l’autorité de l’Etat.»

Interpellé, dans ce sillage, sur la reprise des marches populaire du Hirak, depuis le 22 février dernier, le président a répondu, non sans une certaine gêne, que celles-ci ne l’inquiétait pas. « La repise des marches n’est qu’une piqure de rappel. » A-t-il commenté.

Il a alors adressé un message explicite à ses plus fervents détracteurs en les invitant à s’imposer par la voie des urnes. Son message s’adresse notamment à ceux qui ont bénéficié de son geste de mansuétude mais qui  sont incapables d’exprimer la moindre reconnaissance.

« Les législatives approchent et je vous invite à investir l’antre du parlement. Allez y ! Prenez le pouvoir ! » A déclaré Tebboune qui a rappelé que les élections ne souffrent d’aucune limite constitutionnelle. 

Tebboune a ensuite revendiqué sa légitimité en qualité de Chef d’Etat et a indiqué que dix millions d’algériens ont voté pour lui le 12 décembre 2019, avec un score au premier tour de 58, 15% des suffrages exprimés. « Ils étaient 12 millions d’algériens a être dans les rangs du Hirak. 10 millions, dont plus de 8 millions issus des zones d’ombre, ont voté pour moi. » A tonné Tebboune.