L’opérateur historique de téléphonie mobile algérien Mobilis est en voie d’installation au Mali où il a décroché une licence d’exploitation téléphonique. « Nous avons présente un business plan pour obtenir une licence d’opérateur de télécommunication au niveau du Mali. Le Conseil de participation de l’Etat a autorisé l’opération. L’opérateur a fait le nécessaire en déposant un dossier auprès de l’Autorité de régulation malienne. Le dossier a été examiné et étudié. Il y a d’autres soumissionnaires aussi. L’offre technico-financière a été étudiée en long et en large et en travers. L’opérateur a répondu à plusieurs questions, mais je pense que notre offre a été la plus intéressante. Pas plus tard qu’hier, l’opérateur a reçu une invitation pour envoyer une délégation finaliser les procédures et négocier les dernières étapes de la concrétisation de l’investissement algérien au Mali dans ce cadre sachant qu’il s’agit d’un accord préliminaire d’attribution provisoire de licence à l’opérateur algérien », a déclaré Houda Imane Feraoun, ministre de la Poste, des TIC et de l’Economie numérique, ce lundi 9 décembre, à la chaîne III de la radio nationale.
Une licence globale
Selon elle, Mobilis devra négocier les termes qui seront conclus durant les semaines qui viennent avant d’ouvrir une filiale du groupe Algérie Télécom au Mali. La ministre a précisé que l’offre technico financière de l’opérateur algérien a obtenu l’accord des autorités maliennes pour lui accorder la licence. « C’est une licence globale, téléphone fixe, Mobile, 2G, 3G et 4 G. La dernière étape : l’opérateur doit se déplacer pour signer les documents et concrétiser les dernières démarches. Il y a une licence, il faut la payer. N’oubliez pas que nous avons fait une offre avec un maximum et un minimum. Après, il faudrait trouver dans la fourchette, la somme sur laquelle il y aura accord et quels seront les termes de référence, quand est-ce qu’ils vont s’installer ? Quel est le délai qu’il le sera accordé pour démarrer les travaux ? Inchallah, l’opérateur arrivera à s’installer concrètement au Mali dans les mois qui viennent », a-t-elle précisé. Elle n’a pas fourni de détails sur l’offre financière algérienne.
Un capital de 220 milliards de dinars pour Algérie Télécom
Elle a souligné que le plan d’investissement annuel d’Algérie Télécom est de plusieurs milliards de dinars, utilisés pour raccorder les zones, les quartiers et les régions au réseau internet, pour assurer la maintenance des installations et pour assainir le réseau. « Il faut investir aussi dans le software et la formation », a-t-elle dit. La ministre a indiqué que durant les trois dernières années, les résultats bénéficiaires des trois filières d’Algérie Télécom (fixe, mobile et satellite) ont été en partie réinvestis ou consolidés dans infrastructures. « Le capital du groupe Algérie Télécom a augmenté de 129 milliards de dinars. Le capital est passé de 91 à 220 milliards de dinars. C’est la première fois qu’il ait augmentation d’un capital de l’entreprise de télécommunication publique. C’est une consolidation de sa solvabilité à l’international. Cela lui permettra de devenir un groupe crédible quand il demande à investir à l’étranger », a détaillé Houda Imane Feraoun.