Des villages de de la daïra de Bouzeguène à Tizi Ouzou se réunissent pour organiser une action de soutien avec le militant Sofiane Mohdeb, placé en garde à vue après avoir participé à un rassemblement de solidarité aux détenus d’opinion hier devant la Cour de Tizi Ouzou.

Venus participés à un rassemblement de solidarité avec les détenus d’opinion ; Hemou Boumedine, Bouaziz Ait Chebib, , Boussad Becha, Hocine Azem, Belaïd Ammarkhodja et Elhadi Taleb, plusieurs citoyens ont été interpelés et conduits au commissariat central de la wilaya de Tizi Ouzou.  

Tout le monde a été relâché à l’exception de deux personnes placées en garde à vue au commissariat central de la même wilaya. Il s’agit du militant Sofiane Mohdeb et d’un autre citoyen résidant à Alger dont l’identité n’a pas encore été identifié par les avocats et les activistes qui suivent cette affaire.

Les deux personnes en garde à vue « devraient être présentés devant le procureur du tribunal de Tizi Ouzou, demain mercredi 14 Juillet 2021 », a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Le comité de village, Ighil Tizi Boa, a appelé à une réunion des comités des villages de la daira de Bouzeguène, pour aujourd’hui mardi le 13 juillet au village Ighil Tizi Boa.

Les villageois préparent une action de soutien, pour demain jour de la présentation du militant Sofiane Mohdeb , afin d’exiger sa libération, et celle de tous les détenus d’opinion.  

Rappelons que la chambre d’accusation de la Cour de Tizi Ouzou, a confirmé hier, dans toutes ses dispositions l’ordonnance du juge d’instruction du tribunal de Draa El Mizan de la mise en détention provisoire de Hamou Boumedine, Bouaziz Ait Chebib, Belaïd Ammarkhodja, Boussad Becha et Hocine Azem ainsi que Elhadi Taleb.

Pour rappel, après présentation devant le procureur du tribunal de Draa El Mizan, le dimanche 27 Juin 2021, les militants ont été renvoyé devant le juge d’instruction qui les a placés sous mandat de dépôt.

À noter que les cinq militants concernés sont poursuivis pour de lourdes charges, sur la base de l’article 79 du code pénal et l’article 87 bis mis en vigueur suite à l’ordonnance présidentielle du 9 juin 2021 et publié dans le Journal officiel n°45.

Ils sont accusés d’« appartenance à une organisation terroriste », « atteinte à l’unité nationale, à la stabilité des institutions et à leur fonctionnement », « incitation et quête d’arriver au pouvoir ou de changer le système de gouvernance par des procédés anticonstitutionnels et atteinte au Prophète ».