Trafic de drogue : La marine royale marocaine prise la main dans le sac? - Radio M

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Trafic de drogue : La marine royale marocaine prise la main dans le sac?

Radio M | 21/03/24 11:03

Trafic de drogue : La marine royale marocaine prise la main dans le sac?

Un nouveau scandale de grande ampleur vient ébranler les relations déjà tendues entre le Royaume chérifien et son voisin ibérique. Des révélations fracassantes du journal El Español mettent en cause des éléments de la marine royale marocaine pour leur implication présumée dans un vaste trafic de stupéfiants vers l’Espagne.

Selon cette publication, des clichés récupérés sur le téléphone d’un narcotrafiquant arrêté dévoilent la participation de patrouilleurs des forces navales marocaines. Ces derniers auraient joué le rôle de “navires-mères”, guidant et convoitant des embarcations chargées de ballots de haschich à destination des côtes andalouses.

Une compromission aux lourdes répercussions géopolitiques qui, si avérée, ternirait durablement l’image des institutions militaires marocaines. Mais surtout, elle exposerait les accointances au plus haut niveau avec les réseaux criminels actifs dans ce narcotrafic tentaculaire.

Des soupçons de collusion renforcés par les propos d’un gradé espagnol évoquant des preuves antérieures “de complicités entre des trafiquants et des éléments corrompus des forces de l’ordre ou de l’armée marocaine”.

Le Maroc, plaque tournante du transit de stupéfiants, au banc des accusés

Principale voie d’acheminement du cannabis produit au Maroc, l’Espagne pointe depuis longtemps du doigt le laxisme, voire la compromission présumée des autorités marocaines dans la lutte contre ces narcotrafics.  

Selon El Español, la corruption serait “systémique” au sein des corps de sécurité du Royaume, ces derniers se montrant peu enclins à coopérer avec Madrid. Des demandes d’extradition de barons de la drogue auraient à maintes reprises été ignorées par Rabat, au mépris des conventions internationales.

Un constat amer partagé par l’agence européenne Frontex, qui désigne le Maroc comme l’une des principales sources d’immigration irrégulière et de trafic de cannabis vers l’Europe. Un phénomène tentaculaire qui a déjà coûté la vie à deux gardes civils espagnols, percutés par un go-fast de narcos.