Le procès du dénommé Belhouchet Raouf alias « Rayfa », l’homme ayant appelé à « rayer la Kabylie de la carte » dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux s’est déroulé ce lundi 30 août au tribunal de Annaba. La LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme) s’est constituée partie plaignante.
Poursuivi dans deux affaires différentes, relevant du « discours de la haine et incitation à la violence » et de « l’incitation au vol et trouble à l’ordre public », l’accusé se retrouve devant un réquisitoire de cinq ans de prison ferme dans la première affaire et une année de prison ferme dans la seconde.
pour rappel, l’individu en question a été arrêté et présenté devant le juge d’instruction près le tribunal de Annaba. Il a ensuite été placé en détention provisoire le 23 août dernier, dans le cadre de la première affaire et en liberté provisoire dans la seconde.
Les plaidoyers jugés « scandaleux » de certains avocats de « Rayfa »
Lors des plaidoiries, l’un des dix avocats de la défense de l’accusé « Rayfa », Me Benmousli Med Tahar du barreau de Bouira, aurait exprimé des positions relevant d’un discours de haine et portant atteinte à la région de Kabylie et en particulier aux habitants de Tizi-Ouzou et Béjaia, en les traitant « d’extrémistes », selon la déclaration journaliste du quotidien Le Provincial, Mustapha Bendjama.
« L’un des avocats de la défense membre du barreau de Bouira a déclaré que la quasi-totalité des habitants des wilayas de Tizi et Béjaïa sont des extrémistes et que les patriotes dans cette wilaya sont une minorité qui n’arrivent pas à tenir tête à la majorité », a-t-il rapporté le sur son compte Facebook.
Idem pour une autre avocat de la défense, qui dans sa stratégie de défense, aurait tenté de justifier les propos « haineux » et « racistes » de son client, pour lesquels il est mis en cause par un souci d’unité nationale. « Le but de cette vidéo est de préserver l’unité nationale », aura-t-elle déclaré selon nos sources.