Le coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, vient d’être mis sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Bab El Oued (Bainem) pour plusieurs accusations similaires à celles qui sont retenues contre la majorité des militants du Hirak.
Contacté par Radio M, son avocat Tarek Merrah a indiqué que Ghares est accusé d’ « atteinte à l’unité nationale », « atteinte à l’ordre public », « atteinte à l’intérêt national », « incitation à la haine » et « outrage à corps constitué ». Pour cette dernière accusations il s’agit selon ses avocats du Chef de l’Etat.
Fethi Ghares, a été présenté devant le procureur de la république du Tribunal de Bab El Oued qui l’a transféré chez le juge d’instruction. Ce dernier l’a mis en prison pour « ses opinions de chef de parti politique ».
A rappeler que le premier responsable du MDS a été arrêté hier mercredi 29 juin en fin de journée, à son domicile au Gué de Constantine, à Alger. La vidéo en direct de son épouse, Messaouda Cheballah au moment où des agents des services de sécurité en civil l’embarquaient à bord de leur véhicule et les images de sa maison perquisitionnée ont suscité la colère de la toile algérienne.
Dès son interpellation, une campagne de solidarité s’est déclenchée, et les acteurs du Hirak ont dénoncé un acharnement contre l’opposition. À noter que cette arrestation intervient dans un contexte marqué par la multiplication des arrestations d’activistes hostiles au pouvoir en place. Plus de 300 détenus d’opinion sont actuellement dans les différentes prisons algériennes.
