L’étudiante Yasmine Nour El Houda Dahmani, condamné lundi 25 novembre à 6 mois de prison dont 2 mois ferme par le tribunal de Sidi Mhammed à Alger et libérée le même jour, a été accueillie en héroïne à sa sortie de la prison d’El Harrach à Alger par des dizaines de sympathisants répétant son prénom.

Yasmine, 22 ans, arrêtée le 17 septembre dernier lors d’une manifestation des étudiants , a pu embrasser sa mère au milieu d’une foule scandant “Djazaïr horra démocratia” (L’Algérie libre et démocratique).

A son arrestation, Yasmine brandissait une pancarte où on pouvait lire “il faut que les corrompus rendent des comptes”. “Quel a été ton crime ce jour-là, ma soeur?! Peut-être d’avoir porté ou détenu un slogan… Un slogan dangereux, ma soeur… Un slogan qui est vu par certains comme une atteinte à l’intérêt de la nation…. Un slogan que certains considèrent comme une atteinte à l’unité nationale”, avait écrit dans une lettre ouverte son avocat, Me Hafid Tamert.

La lettre avait ému l’opinion et a contribué à rendre Yasmine Dahmani un des symboles de la vague des arrestations qui s’est abattu sur les manifestants du mouvement populaire du 22 février. 

Selon le comité national pour la libération des détenus (CNLD), plus de 130 détenus d’opinion ont été emprisonnés depuis le début du mouvement. 

Après avoir assisté à la prononciation du verdict, un groupe d’étudiants ont pris le métro vers la prison d’El Harrach pour accueillie leur camarade, scandant les slogans du mouvement populaire.